Olivier Moreau, ancien élève en Bac Pro Horticulture de 1976 à 1979, nous livre un témoignage sur son parcours après Pouillé
1/ Parcours à Pouillé
On peut dire que mon passage par Pouillé m’a certainement façonné durant les huit années passées dans cet établissement !
- Elève de 1976 à 1979 en Bac Pro Horticulture.
Je découvrais l’internat et une équipe éducative impliquée et bienveillante.
Je ne peux citer tous les enseignants, mais il y en a un qui était particulièrement présent auprès des élèves : Philippe Le Tirrand dont la prestation tenait une classe en éveil tout au long d’un cours de français ou d’histoire.
Pouillé permettait de nombreuses activités extra-scolaires. J’ai pu y faire du Judo avec la championne Paulette Fouillet, de la musique (guitare) et surtout du cross. L’équipe de Cross de l’école était entrainée par André Ribalet et Dominique Bordage.
- Surveillant d’internat de 1979 à 1981 (tout en effectuant un BTS au Lycée du Fresne)
J’ai connu les dortoirs de 75 places, puis les préfabriqués (la chaudière ne démarrait qu’après la Toussaint).
J’effectuais le ramassage Scolaire le matin ou le soir en alternance avec le Père Aubry. Les filles étaient logées chez l’habitant, sur les communes des Ponts de Cé et Sainte Gemmes sur Loire : « internat externé » pour les filles jusqu’en1985.
- Technicien à l’exploitation en 1982 avec Mr Boutreux et Pierre Cadot. Le Frère Le Coz intervenait aussi sur la serre de collection de plantes de serres chaudes.
- Enseignant des techniques horticoles de 1983 à 1985, avec des collègues Yannick Chuzeville, Michel Darson (entre autres),
j’ai eu le plaisir d’accompagner de nombreux élèves en spécialité Floriculture. Les sections horticoles faisaient le plein, accompagnant le développement de nombreux maraichers qui s’orientaient vers la production florale et l’installation de nouvelles entreprises.
Durant toutes ces années j’ai bien sur réalisé des stages en France, puis à l’étranger lors des vacances scolaires (Finlande, Israël).
Il y a eu aussi plusieurs voyages d’étude en Hollande. Philippe Le Tirrand organisait aussi des voyages dans différentes régions de l’hexagone. Voyages centrés autour de la géographie et de l’histoire auxquels je participais en tant que chauffeur de mini bus.
2/ Une carrière horticole
Après une formation pour adulte en Economie et Agrobusiness d’un an j’intègre l’entreprise horticole Richard SA spécialisée en plantes tropicales de 1987 à 1992. L’entreprise acclimatait des boutures de plantes vertes (Ficus, Crotons, Sansevieria, Dracaena, Yucca, etc.) qui venaient principalement de Cote d’Ivoire, pour les revendre aux horticulteurs français et européens.
Tout en assurant un poste de responsable commercial, j’ai participé au développement de SR Plantes (Production de plantes fleuries), à la création d’Isafloral (Spécialisée dans les compositions florales) et la mise en place de Richflor (un des premiers cash and Carry pour fleuristes dans le Sud-Ouest).
Un accord entre Sicamus (entreprise alors spécialisée dans la culture de l’hortensia) et Richard SA me permettra de prendre la direction commerciale de Cash Anjou (Structure de négoces pour fleuristes, horticulteurs détaillants et jardineries) que nous transférons en 1993 sur le Centre Horticole des Ponts de Cé.
Durant mon parcours qui a duré plus de 20 ans au sein du Groupe Sicamus, j’ai été associé à différentes entreprises du groupe : Anjou Distri Plantes ; Sicamus Nantes/ Sicamus Bordeaux/ Sicamus Le Mans / Sicamus Bayonne.
En tant que Directeur Commercial Négoce, membre du Codir et associé du groupe, j’ai pu participer à la stratégie et développement, à la création et développement des plates formes commerciales. J’assurais la direction opérationnelle de ces plateformes et dirigeait les équipes commerciales. Ces années m’ont permis d’être au plus près de nos fournisseurs français et européens pour les plantes et extra européens pour les produits inertes (céramiques, zincs, vanneries, etc.).
Je retiens de cette époque que nous avions réussi à tisser des liens très forts avec un nombre important de producteurs régionaux. Dès 1992, les plantes françaises étaient mises en avant sur nos offres vers la distribution et sur nos plates formes cash and carry pour les détaillants (à l’époque on ne parlait pas encore de label type Fleurs de France).
Fin 2013, une divergence de vision stratégique me fait quitter le groupe Sicamus. J’en profite pour reprendre une licence en VAE auprès de l’université d’Angers tout en effectuant quelques missions notamment pour le Bureau Horticole Régional.
Puis j’intègre le Groupe Ernest Turc ou j’ai passé les 7 dernières années de ma carrière professionnelle en tant que directeur commercial et membre du Co Dir. J’y ai découvert le monde des bulbes à fleurs et des semences potagères et florales.
Un travail passionnant dans la dernière entreprise de production de bulbes à fleurs en Anjou (Dahlias, Alstromerias, Cannas) et Bretagne (Jacinthes, Muscaris, Narcisses).
La création variétale, le maintien de collections, le maintien d’un savoir-faire et du développement des productions en France étaient les objectifs prioritaires. Le travail avec les équipes de production, de logistique, les équipes marketing, les commerciaux orientés vers la distribution spécialisée ou les collectivités, la mise en place d’une boutique web, ont été des sources de motivations importantes.
Parallèlement, le développement de différentes marques de semences grand public : Ernest Turc, Ernest au jardin, Silence, ça Pousse ! Ferme de Sainte Marthe (avec qui Ernest Turc a tissé un partenariat important) ont été des challenges permanents.
J’ai eu la chance d’avoir participé au passage de relais entre Bertrand Turc et Matthieu Velé lors de ma dernière année d’activité.
3/ Activités extra professionnelles
J’ai eu le Père Joseph Mazé comme enseignant de français en seconde. Il était l’une des chevilles ouvrières, avec le père Le Bras, des activités sportives extra scolaires à Pouillé à l’époque. Il nous encourageait vivement à prendre des responsabilités publiques, associatives ou professionnelles.
Parmi les différentes activités que j’ai pu soutenir, je pense à Plant ’Air Pur lancé par Geneviève Chaudet que j’ai accompagné pendant quelques années. Je suis membre d’un comité consultatif depuis de nombreuses années au suivit d’un espace Naturel Sensible à proximité de mon lieu de vie.
Je suis aussi élu au conseil municipal de ma commune située en bords de Loire, et prends plus particulièrement part aux travaux concernant les espaces naturels sensibles.
4/ Aux élèves de profiter pleinement des ressources offertes par Pouillé.
La période de scolarité, c’est l’apprentissage des techniques. Mais c’est aussi la période où l’on prend conscience de l’importance de l’ouverture aux autres et au monde.
La vie de groupe, les stages, les voyages nous révèlent l’importance de l’apprentissage des langues, du savoir être, de savoir s’exprimer, partager, débattre, s’engager. Un établissement tel que Pouillé permet aux élèves motivés, curieux et impliqués de s’investir en participation à de nombreuses activités extra scolaires : sport, culture, micro entreprise, etc.
A chaque élève de trouver auprès de l’équipe l’éducative bienveillante, les pistes à travailler afin de se construire au mieux, trouver un métier passion, ne pas s’enfermer dans une chapelle (sans jeux de mot), je pense entre autres au débat bio / conventionnel.
L’aventure continue à la sortie des études, en participant à la promotion de son métier. Ne pas oublier que la formation continue est un superbe outil pour conserver sa motivation et son ouverture d’esprit.
Je souhaite à tous les élèves de Pouillé de vivre pleinement et aves passion leur carrière professionnelle, leur vie sociale et familiale, avec humilité, bienveillance et essayer de transmettre savoir-faire et valeurs dans l’esprit de Don Bosco.
Olivier MOREAU Promo 79